AISNE NOUVELLE DU SAMEDI 24 FEVRIER 2001


Elisabeth dans le cœur d'Odette

Après le patron de l'Intérieur Daniel Vaillant et avant la venue de Marie-George Buffet jeudi, c'est Elisabeth Guigou, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité qui a débarqué mardi soir pour soutenir la candidature d'Odette Grzegrzulka.


Le déplacement d'un ministre du gouvernement, aussi apprécié soit-il, pour soutenir une candidate aux élections municipales, peut-il influencer le vote des électeurs ?

" Non, je ne pense pas. Absolument pas. faire venir des copains, ça ne démontre pas qu'on est soit même à la hauteur ". Ce double avis de Bernard et Monique vaquant à leurs occupations quotidiennes mardi soir, vaut ce qu'i vaut. Il a au moins le mérite d'enrichir le débat.

 Ce n'était évidemment pas l'opinion de tous les colistiers et proches d'Odette Grzegrzulka, qui ont attendu l'ancienne garde des Sceaux, arrivée mardi soir avec une heure de retard sur son planning à la permanence électorale de la gauche plurielle, avenue Faidherbe. Charmante femme aux yeux bleus, vêtue de noir, Elisabeth Guigou, un petit cœur au cou, a serré les mains et a généreusement souri à tous les colistiers pluriels de la députée. Le successeur de Martine Aubry au ministère du Travail et de la Solidarité a également dédicacé son dernier livre, " Une femme au cœur de l'Etat ". D'une voix douce et chaude, elle a volontiers échangé avec une admiratrice quelques souvenirs d'Avignon, où elle est candidate à la mairie.

 La représentant du gouvernement a également écouté une délégation des anciens salariés exposés à l'amiante d'Hazemeyer et d'Unelec. Guigou et son directeur de cabinet ont certifié que des choses concrètes devraient aboutir en avril.


Mairie au garde à vous

Tout ce petit monde s'est retrouvé ensuite dans un restaurant, rue de Baudreuil. Les supporters n'ont cessé de grossir. Dans une salle pleine comme un œuf, d'Odette Grzegrzulka, puis sa supportrice de poids ont pris la parole.

" Il règne une chape de plomb, une omerta, le garde à vous dans cette mairie gouvernée d'une main de fer. Dans une ville où le théâtre Jean-Vilar a accueilli le funeste Le PEn, on se chargera de faire sortir le maire de sa tour d'ivoire. On va démonarchiser la mairie de Saint-Quentin " a grondé la députée.

 Après la bise, la ministre a pris la parole. "Odette est une femme exceptionnelle. C'est l'illustration des femmes en politique. Elle tanne beaucoup de monde. Elle est une de ces parlementaires, militantes, passionnées et chaleureuses " s'est enthousiasmée Mme Guigou, soulignant le travail de la députée de l'Aisne sur la CMU (couverture médicale universelle). " Vous avez la meilleure tête de liste pour la gauche rassemblée pour que Saint-Quentin sorte de la spirale du déclin, de l'étouffement et de la tension de l'enfermement ".

Une nouvelle accolade entre Elisabeth et Odette a conclu cette réunion publique. Entre les deux femmes politiciennes, les cœurs font boum, boum. La ministre pouvait repartir vers la capitale et les convives pluriels se mettre à table pour " le banquet de l'alternance ".

N.T.









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